Partir…
Le voyage m'appelle… Le
voyage est là. Quitter le quotidien. Quitter le travail. Quitter son
logis. Comme ça, l'air de rien. Ainsi les heures passent et les kilomètres
défilent.
Partir loin, tout près.
Partir loin car besoin de lointain; partir près car l'île…reste île. Petite et
déjà parcourue. Mais elle cumule et montre bien que, en voyage, elle aussi,
voyage.
Cinq jours. Cinq petits
jours imprévus et bienvenus. Cinq petits jours pour oublier et se laisser
aller.
Partir.
Partir cinq jours au gré du
sable et des marées, au fil de l'eau et des galets. Partir suivant l'écume
des festivals et la brise des montagnes.
Cirques, cascades, îlets.
Pitons, plages, récifs. Musique et poissons colorés…
Du quotidien sans le
quotidien: des masques et tubas au loin, des restaus sur sommets sereins, des
retrouvailles avec les copains…
Et les nuits, si belles…
Elles éveillent nos pensées et éclairent notre chemin. La moto ne cesse de
rouler et suit, une à une, ces étoiles qui nous regardent avancer. Les filaos
chuchotent, les vagues de l'océan Indien murmurent et les nuages se taisent…
Les goyaviers offrent un peu de leur nectar prématuré. La petite théière
glousse en ponctuant nos longues journées. Glougloutement au coucher et
gargarismes au lever. Un peu de thé, du sucre, l'eau… Il est temps d'y aller.
Le quotidien d'un voyage
lointain qui revient.
Le quotidien d'une vie
bohême qui m'étreint et que j'aime…
Les contours d'une vie
saine.
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Partir…
El viaje me llama… El viaje
aquí está. Dejar lo cotidiano. Dejar el trabajo. Dejar su casa. Como
si nada. Así las horas pasan y los kilómetros desfilan.
Partir lejos, cerquita.
Partir lejos por necesidad de lejano; partir cerca porque la isla…se queda
isla. Pequeña y ya explorada. Pero cumula y muestra que, de viaje, ella
también, viaja.
Cinco días. Cinco pequeños
días imprevistos y bienvenidos. Cinco pequeños días para olvidar y dejarse
llevar.
Partir.
Partir cinco días al gusto
de la arena y de las mareas, al filo del agua y de los guijarros. Partir segun
la espuma de los festivales y la brisa de las montañas.
Circos, cascadas, islitas.
Cabos, playas, arrecifes. Musica y peces de colores...
Un cotidiano sin lo
cotidiano: máscaras y tubos a lo lejos, restaurantes en cumbres serenas,
reencuentros con amigos…
Y las noches, tan bellas…
Despiertan nuestros pensamientos e iluminan nuestro camino. La moto no deja de
rodar y sigue, una tras una, aquellas estrellas que nos miran avanzar. Los
filaos cuchichean, las olas del océano Indico murmullan y las nubes se callan…
Los guayabos ofrecen un poco de su néctar prematuro. La tetera cloquea
puntuando nuestras largas jornadas. Clocoteos al dormir, gargarismos al
despertar. Un poco de té, azúcar, el agua… Ya es hora.
El cotidiano de un viaje
lejano que regresa.
El cotidiano de una vida
bohema que me estrecha y que amo…
Los contornos de una vida
sana.
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12 avr. 2012
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