Jour 1
J’ai une semaine de vacances improvisée… je peux tirer jusqu’à 10 jours
peut-être… Ouh, ça sent le voyage !!! Mon amoureux est en route vers l’est
depuis Tana. C’est loin… Bon, tour en moto ou bien visite des alentours au gré
du pouce et des envies ? Mon cœur balance…
Si je pars demain, peut-être je peux les rejoindre… Ou alors
maintenant ? La moto est presque prête (deux pneus neufs), c’est jouable.
Je fais la vidange, graisse la chaîne, prépare la caisse à outils. Mon sac, 10
min. Il est 15h, c’est juste, déconseillé. J’y vais, j’y vais pas ? Je le
sens bien… Je pars.
J’harnache le sac à l’arrière, je
file, la route est à moi. Et le soleil brille dans mon dos. Etape 1, Sakkaraha, à 150 km. Demain, objectif Ranomafana si pas de problème. À 600 km…
Jour 2
Je suis à Ranomafana !!! J’ai réussi à faire toute la route !!
Enfin on se retrouve… Et je suis loin, loin de Toliara, loin du désert et du soleil qui brûle. Je suis à la
montagne, entourée d’arbres et de fraîcheur. Je savoure…
Jour 3
Nous partons à deux sur la moto, le
soleil brille haut dans le ciel et nous ouvre la route. On file, je suis aux
commandes. Comme c’est beau, comme c’est bon. Les roues avalent les kilomètres
et nous les paysages, les gens sur la route, les villages… On peut s’arrêter
quand on veut, pour des bocoboco, des
photos, des révisions… Nous sommes libres, entièrement libres. Et je le sens,
ça chatouille au fond de du ventre, si je me concentre, ça remonte depuis le
bas de la colonne. Il fait beau, nous avançons, nous découvrons. Enfin le
voyage…
Jour 4
Manakara. Ville au bord de l’eau, j’ai l’impression d’être à Toliara… Zut. Tant pis. On s’évade
l’espace d’une journée au Sidi Hôtel, sorte d’hôtel fantôme où l’on croise moins de
personnes que de lémuriens, crocos, tortues, serpent. Etrange mais calme,
tranquille, isolé.
Jour 5
5h30, gare de Manakara, on
charge la moto dans le train. Ouh, il fait presque froid, il pleut.
8h00, on part. Pour 150 km à
travers la montagne. Arrivée prévue à 19h. Oui oui, 19h… Le paysage défile au
lever du jour, puis se resserre aux pieds de la montagne. Très vite, il n’est
plus que paroi de branches, feuilles, épines. Attention aux fenêtres ! Il
faut avoir de bons réflexes… L’ambiance est détendue et nous nous arrêtons au
premier village. Les mains se tendent chargées de fruits et de victuailles,
beignets, petits poissons grillés, crevettes, foies, petis (galettes de pomme de terre), avocats, manioc, oranges,
bananes de toutes tailles, pistaches, poivres et baies, papayes, corossols... C’est
plein de couleurs, de sourires, de regards. De wasaha !, de rasta !…
Et c’est bon, tout est bon ! Encore un trajet gastronomique où chaque
arrêt (à peu près toutes les 20 minutes) se ponctue de nouvelles saveurs. À
travers le rien. Un espace sans route, avec des arbres et un train qui passe,
tous les quatre jours. Le paysage est vallonné, feuillu avec des forêts
entières d’arbres du voyageur. Des montagnes et du vert à perte de vue, j’en
vibre de l’intérieur !
La journée passe, la lumière
décline. Arrivée prévue à 21h… Ok. On arrive à Tongoloina, petite ville on pourrait dire. Comme à chaque fois, la
voie est jonchée de monde, d’enfants. Soudain, le train s’ébranle, couaque, s’arrête. À
l’extérieur tout le monde court vers l’avant. On attend, quelques minutes. On
sort, une centaine de personnes est déjà attroupée. On entend : « Le
train a déraillé ! Le train a déraillé ! ». Non, ce n’est pas
possible. On s’approche, je regarde les rails : la locomotive est
complètement à côté ! Si, c’est possible. Le train a déraillé. Ok. La nuit
tombe, le train est bondé. Aventure, quand tu nous tiens !
Jour 6
Tongoloina. Il pleut.
On a pu dégoter une petite chambre d’hôtel et les amis sont partis avec le wagon
de secours, nous on attend la moto. On a de la chance, il y a une piste qui
rallie la route, probablement la seule sur tout le trajet ! Merci… 46 km
de route défoncée. Il pleut depuis deux jours. On y va, on y va pas ? … …
Allez, on descend la moto et on va voir la piste. 150 gamins tournent autour de
nous, tout le monde nous observe. Réglages (la moto est tombée pendant le
trajet), c’est bon ça démarre, on y va. On traverse le village, on sort. Le
ciel gris se déchire tout à coup et le soleil apparaît, je sens sa chaleur sur mon
bras. Je sourie : c’est bon, on y va !
Et on y va, à l’abordage de 46 km
de piste boueuse, spongieuse, chaotique avec des trous de plus d’un mètre. On y
va !
Jour 7
On a bravé la piste ! Après plus de quatre heures d’acharnement, de
volonté et d’intention. Mais c’était beau, sensationnel, éprouvant, excitant
et, bien sûr, fatigant. Maintenant, va falloir réparer la moto. On fait ça à Fianarantsoa, dans l’idée de repartir
dans l’après-midi même. Opération changer de jante à Madagascar, il est 15h.
L’apprenti démonte la jante, démonte les rayons, remonte les rayons, il s‘est
trompé, le mécano démonte les rayons, remonte les rayons, met le pneu, pète la
chambre à air, enlève le pneu, change la chambre à air, remet le pneu. Ça va pas. Il est 18h. Les ouvriers changent le pneu, ils le montent à
l’envers, démontent, remontent, ça va toujours pas… La moto est sans roue avant
au milieu du trottoir, tous les commerces sont fermés, il est 19h30, il fait
nuit noire. Bon.
On laisse la moto au magasin d’en
face (le gérant est revenu spécialement de chez lui pour nous aider) et on
rejoint un ami à un concert. Ça m’emmerde d’être à Fianarantsoa, mais je suis contente de voir Philippe et d’échanger
au sujet de nos expériences mutuelles. Et le concert est super chouette. Tout
est bien qui finit bien (au moins pour la nuitée).
Jour 8
Encore à Fianar. Mada ça pousse
les nerfs à leurs limites. D’ailleurs je m’aperçois que j’ai fait un bon bout
de chemin déjà... Mais quand même ! Enfin on part. En prenant soin de la
moto. Première étape, Ambalavao,
charmant petit village dans la montagne, plus vaste, largement vallonnée et
moins arborée qu’à Ranomafana mais
belle, toujours belle. Avec un petit clin d’œil-voyage comme je les aime. À
peine installée pour manger, qui vois-je débarquer ? Philippe !
Quelle surprise, lui qui prévoyait de se reposer tout le week-end… « Et
bien, quand je vous ai raccompagnés, que je vous ai vu partir, j’ai
pensé : mais pourquoi eux ils partent et moi je reste là ?! Alors on
a pris un taxi B, on descend vers Toliara ».
Tout simplement génial.
On repart, déjà le soleil ne pointe
plus très haut… La route qu’on aborde est plane désormais et suit de larges
courbes après de grandes lignes droites, on file. Je suis à l’arrière et plane,
c’est immense, ça respire, il n’y a personne, c’est beau. Parfois de grandes
masses rocheuses s’élèvent au loin, imposantes et majestueuses. Puis soudain le
moto chasse, y a un truc qui va pas. On s’arrête. On a crevé ! Roue
arrière. Il est 17h, la nuit va tomber. C’est la merde. La borne indique :
Ambalavao 72 km, Ihosy 75 km. On est bien avancés. Et cette portion de route,
c’est comme au Mexique, des dizaines de kilomètres sans villages, sans villes,
sans personnes, sans rien. Alors il est beau le Bonnet d’Evêque qui se dresse en face de nous, et on est beau nous
au milieu de rien avec une roue crevée !
On arrête les taxis B. « Missy pompy ? – Tsy misy… Mais
ne restez pas là c’est dangereux . Le mieux à faire c’est cacher la moto
quelque part ! ». C’est pas un bon plan, je pense aux "anges
gardiens". Je vais voir une petite maisonnée dans le champ de riz et maïs
et revient avec deux jeunes hommes. Quasiment aucune voiture ne se dirige vers
le sud et toujours la même rengaine. Un taxi B s’arrête, quatre hommes et un enfant
descendent. Il fait de plus en plus sombre. Je le sens pas. Regards, j’entends
un : « j’ai une mauvaise intuition… ». Je traverse la route et
appelle ma bonne étoile, sur ce coup-là on a besoin d’elle. Des phares, venant
du nord. C’est un taxi B. « Salama,
missy pompy ? - Tsy missy… » Je regarde en l’air, il y a tout
juste la place. « Mety ny moto tui, en haut ny taxi ? - He… - Mety ?! - He… -
Moto miarac whasa rue, mety ? - He… ». Sourires et
échanges de regards parmi les passagers. « Hu chino? » On discute du prix. C’est
parti ! Échanges de regards, on est soulagés… Merci la Bonne Etoile.
Jour 9
On a dormi à Ihosy, l’hôtel le plus pourri où j’ai été de ma vie. Le confort
diminue à mesure que nous absorbons les kilomètres (et les dépenses-moto avec).
Mais c’est bien, plongés dans l’univers gache
et à séjourner, s’arrêter dans des endroits que l’on aurait probablement ignorés.
C’est ça l’imprévu, un mal pour un bien. Avec, il faut le reconnaître, quand
même beaucoup (énormément) de chance dans la malchance. Est-ce ça d’être
connectés ? Se laisser aller, avoir confiance, savoir ressentir, s’écouter
et y aller (avec une Bonne Etoile) ?
Jour 10
On est à Toliara, sains et saufs.
Content (étrangement) de rentrer à la maison. Avec l’impression d’être partis
trois mois… Mmmh, ça fait du bien les vacances !
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Día 1
Tengo una semana de vacaciones
improvisada… puedo esperar hasta 10 días… uh… ¡¡¡Cuánto suena a viaje!!! Mi
enamorado está de marcha hacia el oeste desde Tana. Es lejos… Bueno, ¿salida en
moto o visita de los alrededores siguiendo el dedo y las ganas? Mi corazón vacila…
Si salgo mañana, tal vez les puedo
alcanzar… ¿O sino ahora? La moto está casi lista (dos neumáticos nuevos), es
posible. Cambio el aceite, pongo grasa en la cadena, preparo la caja de
herramientas. Mi mochila, 10 min. Son las tres de la tarde, es justo, desaconsejado.
¿Voy? ¿No voy? Lo siento bien… Me voy.
Engancho
el bolso atrás, salgo volando, la carretera es mía. El sol resplandece en mi
espalda. Primera etapa, Sakkaraha, a
150 km. Mañana, el objetivo es Ranomafana
si no hay problemas. A 600 km...
Día 2
¡¡¡Estoy
en Ranomafana!!! ¡He logrado hacer
todo el camino de un tiro! Por fin juntos… Y estoy lejos, lejos de Toliara, lejos del desierto y del sol
que quema. Estoy en la montaña rodeada de árboles y de frescor. Gozo…
Día 3
Salimos
a dos en la moto, el sol luce arriba en el cielo y nos abre el camino. Voy volando, llevo
las riendas. Es tan bello, es tan bueno. Las ruedas tragan los kilómetros y
nosotros los paisajes, la gente en la carretera, los pueblos… Podemos pararnos
cuando queremos, para bocoboco,
fotos, revisiones… Somos libres, enteramente libres. Y lo siento, cosquilla en
el fondo de la barriga, si le presto atención, sube desde lo bajo de la
columna. El tiempo es bonito, avanzamos, descubrimos… Por fin el viaje…
Día 4
Manakara. Ciudad al borde del mar, tengo la impresión de estar en Toliara… Jolín. Da igual. Nos escapamos
durante un día al Sidi Hôtel, especie de hostal fantasma en donde se cruza menos gente
que lemurias, cocodrilos, tortugas, serpiente. Extraño pero calma, tranquilo,
aislado.
Día 5
Las 5 y media, estación de Manakara, cargamos la moto en el tren.
Uh, casi hace frío, llueve.
Las 8,
salimos. Para 150 km atravesando la montaña. Llegada prevista a las 7 de la noche.
Si, si, a las 7… El paisaje desfila al amanecer y se estrecha en los pies de la
montaña. Rápidamente no es más que pared hecho de ramas, hojas, espinas. ¡Cuidado
a las ventanas! Hay que tener buenos reflejos…. El ambiente es relajado y nos paramos en el primer
pueblecito. Las manos se tienden cargadas de fruta y comida, buñuelos,
pescaditos fritos, gambas, hígado, petis
(galletas de patatas), aguacates, tapioca, naranjas, plátanos de todos los
tamaños, pistachos, pimientas y bayas, papayas, corosoles… Todo está lleno de colores, de sonrisas,
de miradas. De ¡Wasaha! ¡Rasta!... Y todo
está rico. Otro trayecto gastronómico en donde cada parada (más o menos cada 20
minutos) corresponde a nuevos sabores. A través de la nada. Un espacio sin
carretera, con árboles y un tren que pasa, cada cuatro días. El paisaje es ondulado,
hojoso con bosques enteros hechos de árboles del
viajero. Montañas y verde más allá de la vista, ¡tiemblo desde el interior!
La
jornada se termina, la luz declina. Llegada prevista a las 9… Vale. Llegamos a Tongoloina, pequeña ciudad podríamos
decir. Como cada vez, la vía está llena de gente, niños. De repente el tren se estremece,
tiembla, se para. Afuera todo el mundo corre hacia delante. Esperamos, unos
minutos. Salimos, un centenar de personas ya está agrupado. Oímos “¡El tren ha
descarrillado! ¡El tren ha descarrillado!”. No, no es posible. Nos acercamos,
miro los reíles: ¡la locomotora está
completamente afuera de la vía! Sí, es posible. El tren ha descarrillado. Vale.
La noche cae, el tren está súper lleno. ¡Aventura, cuando nos llamas!
Día 6
Tongoloina, llueve. Hemos encontrado un cuarto para dormir y nuestros
amigos se fueron durante la noche con el vagón de rescate, nosotros, esperamos
la moto. Tenemos suerte, hay una pista que alcanza la carretera, ¡seguramente
la única de todo el trayecto! Gracias… 46 km de carretera destrozada. Llueve
desde hace dos días. ¿Vamos? ¿No vamos? … … Bueno, bajamos la moto del tren y
vamos a checar el estado de la pista. 150 críos nos rodean, todo el mundo nos
observa. Hacemos unos arreglos (la moto se ha caído durante el trayecto), está
bien, arranca, vamos. Cruzamos el pueblo, salimos. El cielo gris se despeja de
golpe y el sol aparece, siento su calor en mi brazo. Sonrió: está bien, ¡vamos!
Y
vamos, al abordaje de 46 km de pista barrada, esponjosa, caótica con agujeros de más
de un metro. ¡Vamos!
Día 7
¡Hemos afrontado la pista! Después de
cuatro horas de empeño, de voluntad y de intención. Pero es bonito,
sensacional, difícil, excitante y, claro, fatigoso. Y ahora vamos a tener que arreglar
la moto. Lo hacemos en Fianarantsoa,
con la idea de salir la tarde misma. Operación cambiar de llanta en Madagascar,
son las 3 de la tarde. El aprendiz desmonta la llanta, desmonta los rayos,
monta los rayos, se ha equivocado, el mecano desmonta los rayos, monta los
rayos, pone el neumático, rompe la cámara de aire, pone el neumático, no va. Son
la 6 de la noche. Los obreros cambian el neumático, lo montan al revés,
desmontan, montan, todavía no va… La moto está sin rueda en medio de la acera,
todos los comercios están cerrados, son las siete y media, ya la noche es
negra.
Bueno. Dejamos la moto en la
tienda de enfrente (el propietario ha bajado de su casa especialmente para
ayudarnos) y nos juntamos con un amigo que está en un concierto. Me caga la
leche estar en Fianarantsoa, pero me
alegro de ver a Philippe y de charlar sobre nuestras experiencias mutuas. Y el
concierto es súper padre. No hay mal
que por bien no venga (por lo menos para la noche).
Día 8
Seguimos
en Fianar. Mada lleva los nervios a sus límites. De hecho me doy cuenta de que
he hecho buen camino ya. ¡Pero aún! Por fin salimos. Tomando cuidado con la
moto. Primera etapa, Ambalavao,
lindo pueblecito en la montaña, que es más extensa, ampliamente ondulada y
menos arboleada que en Ranomafana
pero bella, siempre bella. Con un guiñe-viaje como me gusta. Apenas sentada
para comer, ¿a quién veo entrar? ¡Philippe! Vaya sorpresa, él que preveía
quedarse tranquilo todo el fin de semana… “Pues, cuando les he acompañado, que
les he visto salir, he pensado: pero ¡¿por qué ellos se van y yo me quedo
aquí?! Así que hemos cogido un taxi B, bajamos hacia Toliara”. Simplemente genial.
Salimos,
ya el sol no apunta tan alto en el cielo… La
carretera que abordamos es llana ahora y sigue amplias curvas después de grandes
líneas rectas, seguimos volando. Estoy atrás y flipo, es inmenso, respira, no
hay nadie, es magnífico. A veces grandes masas pedregosas se elevan a lo lejos,
imponentes y majestuosas. Pero de repente la moto patina, hay algo que no va.
Nos paramos. ¡La rueda está pinchada! La de atrás. Son la cinco de la tarde, la
noche va cayendo. Es un palo. Una bornea indica: Ambalavao 72 km, Ihosy 75 km.
Estamos bien. Y aquella carretera es como en México, decenas de kilómetros sin
pueblos, sin ciudades, sin nadie, sin nada. Así que es bello el Bonnet de l’Evêque que se eleva en
frente de nosotros, ¡y nosotros somos bellos en medio de la nada con una rueda
pinchada!
Paramos
los taxis B. “Missy pompy ? – Tsy
misy… No se queden aquí, es peligroso. Deberían esconder la moto”. Vaya
paliza, pienso en los "ángeles de la guarda". Voy a ver una casita en el campo de arroz y maíz
y vuelvo con dos jóvenes. Casi ningún coche va hacia el sur y siempre la misma
canción. Un taxi B se para, cuatro hombres y un niño bajan. Hace cada vez más
oscuro. No lo siento. Miradas, oigo un: “tengo malo presentimiento…”. Cruzo la carretera y llamo a mi buena estrella,
en este caso la necesitamos. Faros, desde el norte. Es un taxi B. “¿Salama, missy pompy ? - Tsy missy… »
Miro hacia arriba, hay justo el espacio. « ¿Mety ny moto tui, arriba ny taxi ? - He… - ¡¿Mety ?! -
He… - Moto miarac whasa rue, ¿mety ? - He…”. Sonrisas entre los
pasajeros. “¿Hu chino?”. Hablamos el
precio. ¡Vamos! Intercambiamos nuestras miradas, nos sentimos aliviados…
Gracias buena estrella.
Día 9
Hemos dormido en Ihosy, en
el hostal más podrido de toda mi vida. El confort disminuye a medida que
absorbamos los kilómetros (y los gastos-moto). Pero está bien, hundidos en el
universo gache y haciendo estancias
en lugares que seguramente hubiéramos ignorados. Eso es lo imprevisto, un mal
para un bien. Con, hay que reconocerlo, mucha (enormemente) suerte en la mala
suerte. ¿Es esto estar conectados? Dejarse llevar, tener confianza, saber
sentir, escucharse e ir (con une buena estrella)?
Día 10
Estamos en Toliara, sanos y
salvos. Contentos (extrañamente) de volver a casa. Con la impresión de haber
salido tres meses… Mmmh ¡qué buenas la vacaciones!
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4 mai 2014
Aventures à l'est de Madagascar
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