4 mai 2014

Aventures à l'est de Madagascar




Jour 1
J’ai une semaine de vacances improvisée… je peux tirer jusqu’à 10 jours peut-être… Ouh, ça sent le voyage !!! Mon amoureux est en route vers l’est depuis Tana. C’est loin… Bon, tour en moto ou bien visite des alentours au gré du pouce et des envies ? Mon cœur balance…
Si je pars demain, peut-être je peux les rejoindre… Ou alors maintenant ? La moto est presque prête (deux pneus neufs), c’est jouable. Je fais la vidange, graisse la chaîne, prépare la caisse à outils. Mon sac, 10 min. Il est 15h, c’est juste, déconseillé. J’y vais, j’y vais pas ? Je le sens bien… Je pars.
J’harnache le sac à l’arrière, je file, la route est à moi. Et le soleil brille dans mon dos. Etape 1, Sakkaraha, à 150 km. Demain, objectif Ranomafana si pas de problème. À 600 km…
Jour 2
Je suis à Ranomafana !!! J’ai réussi à faire toute la route !! Enfin on se retrouve… Et je suis loin, loin de Toliara, loin du désert et du soleil qui brûle. Je suis à la montagne, entourée d’arbres et de fraîcheur. Je savoure…
Jour 3
Nous partons à deux sur la moto, le soleil brille haut dans le ciel et nous ouvre la route. On file, je suis aux commandes. Comme c’est beau, comme c’est bon. Les roues avalent les kilomètres et nous les paysages, les gens sur la route, les villages… On peut s’arrêter quand on veut, pour des bocoboco, des photos, des révisions… Nous sommes libres, entièrement libres. Et je le sens, ça chatouille au fond de du ventre, si je me concentre, ça remonte depuis le bas de la colonne. Il fait beau, nous avançons, nous découvrons. Enfin le voyage…
Jour 4
Manakara. Ville au bord de l’eau, j’ai l’impression d’être à Toliara… Zut. Tant pis. On s’évade l’espace d’une journée au Sidi Hôtel, sorte d’hôtel fantôme où l’on croise moins de personnes que de lémuriens, crocos, tortues, serpent. Etrange mais calme, tranquille, isolé.
Jour 5
5h30, gare de Manakara, on charge la moto dans le train. Ouh, il fait presque froid, il pleut.
8h00, on part. Pour 150 km à travers la montagne. Arrivée prévue à 19h. Oui oui, 19h… Le paysage défile au lever du jour, puis se resserre aux pieds de la montagne. Très vite, il n’est plus que paroi de branches, feuilles, épines. Attention aux fenêtres ! Il faut avoir de bons réflexes… L’ambiance est détendue et nous nous arrêtons au premier village. Les mains se tendent chargées de fruits et de victuailles, beignets, petits poissons grillés, crevettes, foies, petis (galettes de pomme de terre), avocats, manioc, oranges, bananes de toutes tailles, pistaches, poivres et baies, papayes, corossols... C’est plein de couleurs, de sourires, de regards. De wasaha !, de rasta !… Et c’est bon, tout est bon ! Encore un trajet gastronomique où chaque arrêt (à peu près toutes les 20 minutes) se ponctue de nouvelles saveurs. À travers le rien. Un espace sans route, avec des arbres et un train qui passe, tous les quatre jours. Le paysage est vallonné, feuillu avec des forêts entières d’arbres du voyageur. Des montagnes et du vert à perte de vue, j’en vibre de l’intérieur !
La journée passe, la lumière décline. Arrivée prévue à 21h… Ok. On arrive à Tongoloina, petite ville on pourrait dire. Comme à chaque fois, la voie est jonchée de monde, d’enfants. Soudain, le train s’ébranle, couaque, s’arrête. À l’extérieur tout le monde court vers l’avant. On attend, quelques minutes. On sort, une centaine de personnes est déjà attroupée. On entend : « Le train a déraillé ! Le train a déraillé ! ». Non, ce n’est pas possible. On s’approche, je regarde les rails : la locomotive est complètement à côté ! Si, c’est possible. Le train a déraillé. Ok. La nuit tombe, le train est bondé. Aventure, quand tu nous tiens !
Jour 6
Tongoloina. Il pleut. On a pu dégoter une petite chambre d’hôtel et les amis sont partis avec le wagon de secours, nous on attend la moto. On a de la chance, il y a une piste qui rallie la route, probablement la seule sur tout le trajet ! Merci… 46 km de route défoncée. Il pleut depuis deux jours. On y va, on y va pas ? … … Allez, on descend la moto et on va voir la piste. 150 gamins tournent autour de nous, tout le monde nous observe. Réglages (la moto est tombée pendant le trajet), c’est bon ça démarre, on y va. On traverse le village, on sort. Le ciel gris se déchire tout à coup et le soleil apparaît, je sens sa chaleur sur mon bras. Je sourie : c’est bon, on y va !
Et on y va, à l’abordage de 46 km de piste boueuse, spongieuse, chaotique avec des trous de plus d’un mètre. On y va !
Jour 7
On a bravé la piste ! Après plus de quatre heures d’acharnement, de volonté et d’intention. Mais c’était beau, sensationnel, éprouvant, excitant et, bien sûr, fatigant. Maintenant, va falloir réparer la moto. On fait ça à Fianarantsoa, dans l’idée de repartir dans l’après-midi même. Opération changer de jante à Madagascar, il est 15h. L’apprenti démonte la jante, démonte les rayons, remonte les rayons, il s‘est trompé, le mécano démonte les rayons, remonte les rayons, met le pneu, pète la chambre à air, enlève le pneu, change la chambre à air, remet le pneu. Ça va pas. Il est 18h. Les ouvriers changent le pneu, ils le montent à l’envers, démontent, remontent, ça va toujours pas… La moto est sans roue avant au milieu du trottoir, tous les commerces sont fermés, il est 19h30, il fait nuit noire. Bon.
On laisse la moto au magasin d’en face (le gérant est revenu spécialement de chez lui pour nous aider) et on rejoint un ami à un concert. Ça m’emmerde d’être à Fianarantsoa, mais je suis contente de voir Philippe et d’échanger au sujet de nos expériences mutuelles. Et le concert est super chouette. Tout est bien qui finit bien (au moins pour la nuitée).
Jour 8
Encore à Fianar. Mada ça pousse les nerfs à leurs limites. D’ailleurs je m’aperçois que j’ai fait un bon bout de chemin déjà... Mais quand même ! Enfin on part. En prenant soin de la moto. Première étape, Ambalavao, charmant petit village dans la montagne, plus vaste, largement vallonnée et moins arborée qu’à Ranomafana mais belle, toujours belle. Avec un petit clin d’œil-voyage comme je les aime. À peine installée pour manger, qui vois-je débarquer ? Philippe ! Quelle surprise, lui qui prévoyait de se reposer tout le week-end… « Et bien, quand je vous ai raccompagnés, que je vous ai vu partir, j’ai pensé : mais pourquoi eux ils partent et moi je reste là ?! Alors on a pris un taxi B, on descend vers Toliara ». Tout simplement génial.
On repart, déjà le soleil ne pointe plus très haut… La route qu’on aborde est plane désormais et suit de larges courbes après de grandes lignes droites, on file. Je suis à l’arrière et plane, c’est immense, ça respire, il n’y a personne, c’est beau. Parfois de grandes masses rocheuses s’élèvent au loin, imposantes et majestueuses. Puis soudain le moto chasse, y a un truc qui va pas. On s’arrête. On a crevé ! Roue arrière. Il est 17h, la nuit va tomber. C’est la merde. La borne indique : Ambalavao 72 km, Ihosy 75 km. On est bien avancés. Et cette portion de route, c’est comme au Mexique, des dizaines de kilomètres sans villages, sans villes, sans personnes, sans rien. Alors il est beau le Bonnet d’Evêque qui se dresse en face de nous, et on est beau nous au milieu de rien avec une roue crevée !
On arrête les taxis B. « Missy pompy ? – Tsy misy… Mais ne restez pas là c’est dangereux . Le mieux à faire c’est cacher la moto quelque part ! ». C’est pas un bon plan, je pense aux "anges gardiens". Je vais voir une petite maisonnée dans le champ de riz et maïs et revient avec deux jeunes hommes. Quasiment aucune voiture ne se dirige vers le sud et toujours la même rengaine. Un taxi B s’arrête, quatre hommes et un enfant descendent. Il fait de plus en plus sombre. Je le sens pas. Regards, j’entends un : « j’ai une mauvaise intuition… ». Je traverse la route et appelle ma bonne étoile, sur ce coup-là on a besoin d’elle. Des phares, venant du nord. C’est un taxi B. « Salama, missy pompy ? - Tsy missy… » Je regarde en l’air, il y a tout juste la place. « Mety ny moto tui, en haut ny taxi ? - He… - Mety ?! - He… - Moto miarac whasa rue, mety ? - He… ». Sourires et échanges de regards parmi les passagers. « Hu chino? » On discute du prix. C’est parti ! Échanges de regards, on est soulagés… Merci la Bonne Etoile.
Jour 9
On a dormi à Ihosy, l’hôtel le plus pourri où j’ai été de ma vie. Le confort diminue à mesure que nous absorbons les kilomètres (et les dépenses-moto avec). Mais c’est bien, plongés dans l’univers gache et à séjourner, s’arrêter dans des endroits que l’on aurait probablement ignorés. C’est ça l’imprévu, un mal pour un bien. Avec, il faut le reconnaître, quand même beaucoup (énormément) de chance dans la malchance. Est-ce ça d’être connectés ? Se laisser aller, avoir confiance, savoir ressentir, s’écouter et y aller (avec une Bonne Etoile) ?
Jour 10
On est à Toliara, sains et saufs. Content (étrangement) de rentrer à la maison. Avec l’impression d’être partis trois mois… Mmmh, ça fait du bien les vacances !





   

 

 











 

 










Día 1
Tengo una semana de vacaciones improvisada… puedo esperar hasta 10 días… uh… ¡¡¡Cuánto suena a viaje!!! Mi enamorado está de marcha hacia el oeste desde Tana. Es lejos… Bueno, ¿salida en moto o visita de los alrededores siguiendo el dedo y las ganas? Mi corazón vacila…
Si salgo mañana, tal vez les puedo alcanzar… ¿O sino ahora? La moto está casi lista (dos neumáticos nuevos), es posible. Cambio el aceite, pongo grasa en la cadena, preparo la caja de herramientas. Mi mochila, 10 min. Son las tres de la tarde, es justo, desaconsejado. ¿Voy? ¿No voy? Lo siento bien… Me voy.
Engancho el bolso atrás, salgo volando, la carretera es mía. El sol resplandece en mi espalda. Primera etapa, Sakkaraha, a 150 km. Mañana, el objetivo es Ranomafana si no hay problemas. A 600 km...
Día 2
¡¡¡Estoy en Ranomafana!!! ¡He logrado hacer todo el camino de un tiro! Por fin juntos… Y estoy lejos, lejos de Toliara, lejos del desierto y del sol que quema. Estoy en la montaña rodeada de árboles y de frescor. Gozo…
Día 3
Salimos a dos en la moto, el sol luce arriba en el cielo y nos abre el camino. Voy volando, llevo las riendas. Es tan bello, es tan bueno. Las ruedas tragan los kilómetros y nosotros los paisajes, la gente en la carretera, los pueblos… Podemos pararnos cuando queremos, para bocoboco, fotos, revisiones… Somos libres, enteramente libres. Y lo siento, cosquilla en el fondo de la barriga, si le presto atención, sube desde lo bajo de la columna. El tiempo es bonito, avanzamos, descubrimos… Por fin el viaje…
Día 4
Manakara. Ciudad al borde del mar, tengo la impresión de estar en Toliara… Jolín. Da igual. Nos escapamos durante un día al Sidi Hôtel, especie de hostal fantasma en donde se cruza menos gente que lemurias, cocodrilos, tortugas, serpiente. Extraño pero calma, tranquilo, aislado.
Día 5
Las 5 y media, estación de Manakara, cargamos la moto en el tren. Uh, casi hace frío, llueve.
Las 8, salimos. Para 150 km atravesando la montaña. Llegada prevista a las 7 de la noche. Si, si, a las 7… El paisaje desfila al amanecer y se estrecha en los pies de la montaña. Rápidamente no es más que pared hecho de ramas, hojas, espinas. ¡Cuidado a las ventanas! Hay que tener buenos reflejos…. El ambiente es  relajado y nos paramos en el primer pueblecito. Las manos se tienden cargadas de fruta y comida, buñuelos, pescaditos fritos, gambas, hígado, petis (galletas de patatas), aguacates, tapioca, naranjas, plátanos de todos los tamaños, pistachos, pimientas y bayas, papayas, corosoles… Todo está lleno de colores, de sonrisas, de miradas. De ¡Wasaha! ¡Rasta!... Y todo está rico. Otro trayecto gastronómico en donde cada parada (más o menos cada 20 minutos) corresponde a nuevos sabores. A través de la nada. Un espacio sin carretera, con árboles y un tren que pasa, cada cuatro días. El paisaje es ondulado, hojoso con bosques enteros hechos de árboles del viajero. Montañas y verde más allá de la vista, ¡tiemblo desde el interior!
La jornada se termina, la luz declina. Llegada prevista a las 9… Vale. Llegamos a Tongoloina, pequeña ciudad podríamos decir. Como cada vez, la vía está llena de gente, niños. De repente el tren se estremece, tiembla, se para. Afuera todo el mundo corre hacia delante. Esperamos, unos minutos. Salimos, un centenar de personas ya está agrupado. Oímos “¡El tren ha descarrillado! ¡El tren ha descarrillado!”. No, no es posible. Nos acercamos, miro los reíles: ¡la locomotora está completamente afuera de la vía! Sí, es posible. El tren ha descarrillado. Vale. La noche cae, el tren está súper lleno. ¡Aventura, cuando nos llamas!
Día 6
Tongoloina, llueve. Hemos encontrado un cuarto para dormir y nuestros amigos se fueron durante la noche con el vagón de rescate, nosotros, esperamos la moto. Tenemos suerte, hay una pista que alcanza la carretera, ¡seguramente la única de todo el trayecto! Gracias… 46 km de carretera destrozada. Llueve desde hace dos días. ¿Vamos? ¿No vamos? … … Bueno, bajamos la moto del tren y vamos a checar el estado de la pista. 150 críos nos rodean, todo el mundo nos observa. Hacemos unos arreglos (la moto se ha caído durante el trayecto), está bien, arranca, vamos. Cruzamos el pueblo, salimos. El cielo gris se despeja de golpe y el sol aparece, siento su calor en mi brazo. Sonrió: está bien, ¡vamos!
Y vamos, al abordaje de 46 km de pista barrada, esponjosa, caótica con agujeros de más de un metro. ¡Vamos!
Día 7
¡Hemos afrontado la pista! Después de cuatro horas de empeño, de voluntad y de intención. Pero es bonito, sensacional, difícil, excitante y, claro, fatigoso. Y ahora vamos a tener que arreglar la moto. Lo hacemos en Fianarantsoa, con la idea de salir la tarde misma. Operación cambiar de llanta en Madagascar, son las 3 de la tarde. El aprendiz desmonta la llanta, desmonta los rayos, monta los rayos, se ha equivocado, el mecano desmonta los rayos, monta los rayos, pone el neumático, rompe la cámara de aire, pone el neumático, no va. Son la 6 de la noche. Los obreros cambian el neumático, lo montan al revés, desmontan, montan, todavía no va… La moto está sin rueda en medio de la acera, todos los comercios están cerrados, son las siete y media, ya la noche es negra.
Bueno. Dejamos la moto en la tienda de enfrente (el propietario ha bajado de su casa especialmente para ayudarnos) y nos juntamos con un amigo que está en un concierto. Me caga la leche estar en Fianarantsoa, pero me alegro de ver a Philippe y de charlar sobre nuestras experiencias mutuas. Y el concierto es súper padre. No hay mal que por bien no venga (por lo menos para la noche).
Día 8
Seguimos en Fianar. Mada lleva los nervios a sus límites. De hecho me doy cuenta de que he hecho buen camino ya. ¡Pero aún! Por fin salimos. Tomando cuidado con la moto. Primera etapa, Ambalavao, lindo pueblecito en la montaña, que es más extensa, ampliamente ondulada y menos arboleada que en Ranomafana pero bella, siempre bella. Con un guiñe-viaje como me gusta. Apenas sentada para comer, ¿a quién veo entrar? ¡Philippe! Vaya sorpresa, él que preveía quedarse tranquilo todo el fin de semana… “Pues, cuando les he acompañado, que les he visto salir, he pensado: pero ¡¿por qué ellos se van y yo me quedo aquí?! Así que hemos cogido un taxi B, bajamos hacia Toliara”. Simplemente genial.
Salimos, ya el sol no apunta tan alto en el cielo… La carretera que abordamos es llana ahora y sigue amplias curvas después de grandes líneas rectas, seguimos volando. Estoy atrás y flipo, es inmenso, respira, no hay nadie, es magnífico. A veces grandes masas pedregosas se elevan a lo lejos, imponentes y majestuosas. Pero de repente la moto patina, hay algo que no va. Nos paramos. ¡La rueda está pinchada! La de atrás. Son la cinco de la tarde, la noche va cayendo. Es un palo. Una bornea indica: Ambalavao 72 km, Ihosy 75 km. Estamos bien. Y aquella carretera es como en México, decenas de kilómetros sin pueblos, sin ciudades, sin nadie, sin nada. Así que es bello el Bonnet de l’Evêque que se eleva en frente de nosotros, ¡y nosotros somos bellos en medio de la nada con una rueda pinchada!
Paramos los taxis B. “Missy pompy ? – Tsy misy… No se queden aquí, es peligroso. Deberían esconder la moto”. Vaya paliza, pienso en los "ángeles de la guarda". Voy a ver una casita en el campo de arroz y maíz y vuelvo con dos jóvenes. Casi ningún coche va hacia el sur y siempre la misma canción. Un taxi B se para, cuatro hombres y un niño bajan. Hace cada vez más oscuro. No lo siento. Miradas, oigo un: “tengo malo presentimiento…”. Cruzo la carretera y llamo a mi buena estrella, en este caso la necesitamos. Faros, desde el norte. Es un taxi B. “¿Salama, missy pompy ? - Tsy missy… » Miro hacia arriba, hay justo el espacio. « ¿Mety ny moto tui, arriba ny taxi ? - He… - ¡¿Mety ?! - He… - Moto miarac whasa rue, ¿mety ? - He…”. Sonrisas entre los pasajeros. “¿Hu chino?”. Hablamos el precio. ¡Vamos! Intercambiamos nuestras miradas, nos sentimos aliviados… Gracias buena estrella.
Día 9
Hemos dormido en Ihosy, en el hostal más podrido de toda mi vida. El confort disminuye a medida que absorbamos los kilómetros (y los gastos-moto). Pero está bien, hundidos en el universo gache y haciendo estancias en lugares que seguramente hubiéramos ignorados. Eso es lo imprevisto, un mal para un bien. Con, hay que reconocerlo, mucha (enormemente) suerte en la mala suerte. ¿Es esto estar conectados? Dejarse llevar, tener confianza, saber sentir, escucharse e ir (con une buena estrella)?
Día 10
Estamos en Toliara, sanos y salvos. Contentos (extrañamente) de volver a casa. Con la impresión de haber salido tres meses… Mmmh ¡qué buenas la vacaciones!