4 nov. 2011



Cuánto pasa el tiempo...
Llevo dos meses mudada. Dos meses trabajando y dos meses (¡por fin!) motorizada, y siguiendo acompañada. Los gatos están en casa, han llegado las plantas. La familia está reunida. Por fin. Pero… ¡cuántas peripecias hasta allá! Cambios de casas, vacilaciones, improvisaciones, peleas, decepciones, esperanzas, paciencia (mucha paciencia), emociones, combates, aprendizaje, fe, risas, lloros, deseos, engañifas… Pero estamos aquí, realmente aquí. Aquí y acá disfrutando desde hace poco de la vista  que nos aparece como un regalo cada mañana, cada tarde, cada noche desde la terraza de la casa (el azul profundo del océano); disfrutando meter la manos en la tierra para plantar unas cuantas flores, leer en la hamaca, sentir el sol cada vez más caliente en la piel estirada en los reposeros… El tiempo. El tiempo vuelve por fin a nosotros. El que se había escapado estos dos últimos meses vuelve con fuerza. Salgo del trabajo a la una y un placer sube inmediatamente a mi garganta: ¿qué voy hacer? ¿Volver a casa y disfrutar? ¿Hacer la vuelta de los amigos? ¿Irme a descubrir nuevas rutas…? Puedo elegir de nuevo, las obligaciones de disuelven. El bien estar retoma poco a poco su lugar en el hueco de la barriga. Y es bueno… Por fin.
El periodo de movimiento perpetuo se ha concluido en gran pompas y levanto de talón: con ganas de venir y esperada desde hace dos años, tras esperanzas vanas y olvidadas, que finalmente recuperamos y guardamos hasta el principio del mes de octubre, cuando por la mañana del primer domingo –lucía un sol ardiente en el cielo- sí, por fin, llegó. Por fin, vino. Por fin, nos vimos. Por fin, nos abrazamos. Después de dos años. Increíble pero sí, ¡mi mamá está en La Reunión!! Tres semanas… Anda, ¡en marcha! Y después de dos días de descanso, que saquen las aventuras, las vueltas de la isla, el volcán, los intentos, las cascadas, las improvisaciones que acaban bien, las nubes, las olas, los samosas, las averías y penurias de coche, las pizzas en el horno de leña, la no-organización, los caris en la playa, el viento, los conciertos, los amigos, los circos, las flores, los colores, los olores, lo dulzores, las grandezas, las caminatas, las sonrisas, los asombros, las éxtasis… La isla llama, la isla fascina, la isla colma. Y después de tres semanas a recorrerla al cotidiano, parece que se llama "Vuelve". Y yo también a mi mamá le digo vuelve… Pero también tengo gana de decir, a cada uno de vosotros, para disfrutar y apreciar: "venga, no vaciles… ¡Ven!"
 

Comme le temps passe...
Voici deux mois que j'ai aménagé. Deux mois où je travaille et deux mois où je suis (enfin!) motorisée, et toujours accompagnée… Les chats sont à la maison, les plantes sont arrivées. La famille est réunie. Enfin. Mais…que de péripéties pour en arriver là! Du trimballage, de l'hésitation, de l'improvisation, des prises de tête, de la déception, de l'espoir, de la patience (beaucoup de patience), de l'émotion, du combat, de l'apprentissage, de la foi, du rire, des pleurs, des désirs, des leurres… Mais nous sommes là, bien là. Là et ici à profiter depuis peu de la vue qui s'offre à nous chaque matin, chaque après-midi, chaque soir sous la varangue (le bleu profond de l'océan); à profiter de mettre les mains dans la terre pour planter les fleurs, à bouquiner dans le hamac, à sentir le soleil de plus en plus chaud sur la peau étendue dans les transats… Le temps. Le temps vient enfin à nous. Lui qui s'était échappé ces deux derniers mois revient en force. Je sors du travail à midi et un plaisir me monte à la gorge: que vais-je faire? Rentrer et profiter de la case? Faire le tour des copains? Partir à la découverte de nouvelles routes…? Le choix s'offre à nouveau à moi, les obligations se dissolvent. Le bien-être reprend petit à petit sa place au creux du ventre. Et c'est bon… Enfin.
La période de mouvance s'est clôturée en grande pompe et levée de rideau: désireuse de venir et attendue depuis deux ans, après espoirs vains et oubliés, si, finalement, on les a rattrapés et gardés, jusqu'au début du mois d'octobre où le tout premier dimanche matin -il faisait un soleil éclatant- enfin, elle est arrivée. Enfin, elle est venue. Enfin, nous nous sommes retrouvées… Après deux ans. Incroyable mais si, maman est à La Réunion!! Trois semaines. Allez, c'est parti! Deux petits jours de repos et sortez les aventures, les tours de l'île, le volcan, les essais, les cascades, les improvisations qui se goupillent bien, les nuages, les vagues, les samossas, le boucané, les pannes et pénuries de voiture, les pizzas au feu de bois, la non-organisation, les caris sur la plage, le vent, les concerts, les copains, les cirques, les fleurs, les couleurs, les senteurs, les douceurs, les grandeurs, les randos, les ballades, les sourires, émerveillements, extases… L'île appelle, l'île fascine, l'île comble. Et après trois semaines à la parcourir au quotidien, il paraît qu'elle s'appelle "Reviens". Et moi aussi à ma maman je lui dis reviens… Mais j'ai aussi envie de dire, à chacun d'entre vous, pour profiter et apprécier: "allez, n'hésite pas… Viens!"


1 commentaire:

  1. Deux ans sans voir sa fille ça fait un peu mal, mais quelle idée donc d'être aller si loin! peut être parceque c'est beau ou sauvage ou loin de tout, ou tout ça á la fois. Deux ans! que le temps passe vite....

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