Une petite
balade à la plage de la Batterie[1],
tantantan !!!
Toliara. Après quelques temps
d’absence, l’envie de s’y replonger pleinement me saisit dès le premier (ou
deuxième) week-end : je sors !
D’abord le Blû, nouveau bar wasaha les
pieds dans le sable (c’est rare à Toliara), puis des petites salyhena[2]
dans les minuscules cahutes de paille près du front de mer, enfin le Tata Zambe, où la maresaka[3] est
100% gâche, chaude et déhanchée à vous débloquer une hernie. Je n’ai pas
d’hernie, c’est juste à titre de prévention…
À 4h, la soirée se termine mais je
n’ai pas envie de dormir… Allons au bar à angisy[4]
manger une soupe ? Le jour ne tarde pas à se lever, les doux rayons
estompent ma fatigue naissante et relèvent mon sourire sur les lèvres. Le ciel
devient rose, comme une invitation à le côtoyer. Nous discutons avec mes
nouveaux amis. En malgache, en français, en mangeant, en riant, en buvant… Bon,
et maintenant, que va-t-on faire ? Je lance, tout à fait comme ça :
on va à la plage de la Batterie ?
Sans sourciller, c’est un « ok » direct et général que je reçois en
guise de réponse. Ah oui ? Vous êtes prêts ? Ah oui ! Eka, endao izao… Nous partons.
Il fait beau, chaud, la fatigue
d’une nuit active et sans sommeil me plonge dans un
état second, l’ambiance est
détendue, joyeuse, agréable, les yeux brillent. Nous marchons donc à travers
les petits quartiers de Toliara,
d’abord passer à la boutique pour de l’eau, de la grignote, des clopes, puis
chez Mondésir récupérer son fils de
14 ans, Mondésirio. Nous atteignons
très rapidement les salines, chantier de neige au milieu du désert, chantier de
sueur tout près de la mer… Nous apercevons les dunes de la Batterie au loin, devant ; Toliara derrière, je ne regarde même pas, seulement l’horizon et
les salines, droit devant, vue dégagée et naturelle. Pas de béton, de
bâtiments, de route. Le sable, le sel, les dunes, le ciel immaculé. Comme je
respire !
Nous croisons des pêcheurs rentrant
bredouilles d’une mer mauvaise, d’autres prenant la route près de nous. Tous
doivent marcher bien 2 km, filets et lourdes pagaies sur l’épaule avant d’atteindre
leur pirogue… Nous, nous atteignons la mer et… c’est irrésistible ! Nous
courons, plongeons, nageons. Ouh que c’est bon l’eau après le soleil, ce doux liquide
salé sur la peau après le vent et les pieds nus dans le sable. Connexion totale
et reconnexion.
Voilà, c’est comme ça qu’on prépare la rentrée à Toliara : de la danse effrénée, du soleil, de l’eau, du sable,
du vent… les éléments, forts et puissants, de Dame Nature. Merci.
[1] Plage où
se s’est fait assassiner un couple de français en 2013…
[2] Salyhena = brochette avec deux tout
petits bouts de viande de zébu et un bout de gras
[3] Maresaka = l’ambiance
[4] Angisy = calamars
Un paseíto en la
playa de la Batterie[1],
tantantan !!!
Toliara. Trás un tiempo de
ausencia, la gana de volver a hundirse plenamente en esta ciudad me agarra desde
el primer (o segundo) fin de semana: ¡salgo!
Primero el Blû, nuevo bar wasaha pies en la arena (es raro en Toliara), luego unas salyhena[2] en las minúsculas chocitas cerca del frente del mar, por fin el Tata
Zambe, aquí
mismo donde la maresaka[3]
es 100% gas, caliente y descaderado hasta desbloquearte una hernie. No tengo
hernie, tan sólo practico un poco de prevención…Primero el Blû, nuevo bar wasaha pies en la arena (es raro en Toliara), luego unas salyhena[2] en las minúsculas chocitas cerca del frente del mar, por fin el Tata
A las 4, la
noche llega a su fin pero no tengo ganas de dormir… ¿Vamos al bar de angisy[4]
a comer una sopita? El día no tarda en levantarse, los rayos son suaves y, difumando
mi cansancio naciente, alzan mi sonrisa sobre mis labios. El cielo se hace
rosa, como una invitación a
codearse con él. Disfruto con mis nuevos amigos,
charlando en francés, hablando en malgache, comiendo, riendo, bebiendo… Bueno
¿y ahora qué? Lanzo sin realmente pensarlo: ¿vamos a la playa de la Batterie? Sin pestañear, es un “vale” directo y general
que recibo como respuesta. ¿Ah sí? ¿Están listos? ¡Qué sí hombre! Eka, endao
izao… Vamos pues.
El tiempo es
bello y caliente; el cansancio de una noche activa y sin sueño me pone en un
estado segundo, el ambiente es relajado, alegre, agradable, los ojos brillan.
Caminamos a través de los barrios de Toliara,
primero pasar por la boutique para comprar agua, comida, cigarrillos, luego a casa de Mondésir para recoger a su hijo de 14
años, Mondésirio. Alcanzamos muy
rápido las salinas, obras de nieve en medio del desierto, obras de sudor cerca
del océano…
Distinguimos las dunas de la Batterie
allá lejos, adelante; Toliara atrás,
ni siquiera miro, tan sólo el horizonte y las salinas, recto adelante, vista despejada
y natural. No hay hormigón, edificios, carretera. La arena, la sal, las dunas,
el cielo inmaculado. ¡Cuánto respiro!
Cruzamos unos
pescadores volviendo con las manos vacías de un mar malo, otros ponerse en
camino cerca de nosotros. Todos deben caminar casi 2 km, filetes et zaguales
pesadas en el hombro para alcanzar sus piraguas… Nosotros, alcanzamos el mar
y... ¡es irresistible! Corremos,
zambullamos, nadamos. Uh qué rico el agua tras
el sol, aquel suave líquido salado en la piel tras el viento y los pies
descalzos en la arena. Conexión total y reconexión.
Bueno, así es cómo preparamos la vuelta en clase
aquí en Toliara: bailes exaltados,
sol, agua, arena, viento… los elementos, fuertes y poderosos, de la Pachamama.