19 janv. 2014

Une vagabonde s'installe à Tulear, Madagascar




Dimanche 12 janvier. Je suis dans l’avion pour Tulear. Je viens de passer une semaine avec les autres animateurs français à Antananarivo, la capitale de Madagascar. De belles rencontres à Tana, Samuel, le malgache spirituel qui m’a permis de trouvé un logement d’urgence (vive l’administration française qui ne peut tenir ses engagements…) chez Eric -un amateur de coach-surfing- et qui m’a permis de traverser, en toute sérénité, les bas-fonds de la capitale by night (cela change de l’univers wasa hôtels et grands restaus) ; un sympathique couple de français en voyage ; puis Medhi et Notfi, les "barbus" de l’hôtel, musulmans français très pratiquants et pour le second carrément prédicateur. De belles rencontres qui ont marqué et embelli une semaine dans une ville immense, sale, irrespirable. Jolie cependant avec ses collines parées de maison de bois ou de petites bicoques. Tana possède son style, son charme… Mais elle étouffe et je suffoque. Vivement le départ pour Tulear ! Je m’impatiente et il me tarde dès le premier jour de formation de rencontrer les élèves du lycée Botokeky. Patience… Il faut arriver à Tulear d’abord…
Alors j’arrive, à 9h30 dimanche matin. Il fait 31 degrés… Yasmine, ma binôme, a trouvé un logement mais ne peut m’aider. Soit. La veille et dans l’avion je me prépare psychologiquement à une arrivée pas évidente et je me mets en mode "warrior" : me débrouiller malgré mon chargement de 35kg pour trouver le lycée, une chambre d’hôtel et, peut-être (il faut bien rêver un peu) un éventuel logement. Je déteste être chargée…
À peine sorties de l’aéroport les taximan : « 20 000, c’est le prix ! ». Mouai… Je vais sur le parking chercher un autre plan. Je tombe sur Carole, une jeune wasette qui peut nous déposer au centre-ville, merci. Je demande à m’arrêter au restaurant l’Étoile de Mer, mon contact sur place. « Mais, s’exclame Carole, Sandrine n’est pas là ! Elle est à Tana, elle est malade ! » Mince, pas de chance pour moi… Carole appelle Sandrine, oui, elle m’attendait c’est vrai… Alors Carole relaye son amie et me prend sous son aile, me fait visiter de petites chambres d’hôtels, une ou deux maison à louer pour, finalement, me proposer de m’héberger pour la nuit (une grande maison d’expat tout confort, je fais pas exprès !). Parfait. À midi elle m’embarque et nous sortons avec son 4x4 de la ville, direction l’Hôtel Bakuba à 15 km. Je n’ai pas pris de photos et c’est bien dommage, voici le lien pour que vous en profitiez tout de même. Un petit bonheur architectural et de tranquillité, un havre de paix au sein de la brousse sud malgache, avec piscine, vue sur la mer, la montagne, la paix et une cuisine exquise… Exactement ce qu’il me fallait après une semaine de ville engloutissante. Au retour, présentation à la femme du consul et lui-même. Je retiendrai l’anecdote de mon premier contact avec Monsieur le Consul, à travers son fils de 2 ans et demi : « Il est où papa ? – Il fait caca ! » Oui oui, on parle bien du consule…
Une grande chance donc dès mon arrivée. L’efficacité dune Bonne Étoile surdimensionnée. Merci.
Je vous raconte ma rencontre avec le lycée ?
Lundi, 6h30. Je me présente à Mr le Proviseur puis assiste à son discours hebdomadaire du lundi face aux élèves réunis dans la cours. Deux milles environs, bien droits et bien rangés. Il parle juché sur une estrade micro à la main et je l’observe de loin. J’entends à peine mon nom lorsque les professeurs me pressent en avant, allez, vas-y, il t’appelle ! Et là, j’entends, je vois et je ressens. Un tonnerre d’applaudissement et tous les regards tournés vers ma personne. Oh que j’aimerais me cacher dans un trou de petite souris ! Mais je garde la tête bien droite et regarde les élèves dans les yeux. Oh que j’aimerais disparaître ! Les applaudissements me font vibrer et c’est telle une star que je monte sur le podium, Yasmine me rejoint. Quel accueil… C’est sûr, les élèves savent qui nous sommes désormais. Mr le Proviseur nous présente puis nous tend le micro. Discours improvisé juchée bien haut, bien en évidence, discours improvisé face à deux milles têtes de pipe aux yeux hagards et surpris. J’ai le ventre qui tremble mais je souris. Les mots sortent seuls de ma bouche, je ne réfléchis pas, je ne pense pas. Simplement, je souris…


 Domingo, 12 de enero. Estoy en el avión para Tulear. Acabo de pasar una semana con los demás animadores franceses en Anatananarivo, la capital de Madagascar. Bellos encuentros en Tana, Samuel, el malgache espiritual que me hizo encontrar un alojamiento de urgencia (viva la administración francesa incapaz de seguir sus compromisos…) en casa de Eric -un aficionado de coach-surfing- y que me permitió atravesar, en toda serenidad, los barrios de la capital by night (eso cambia del ambiente váhasete hoteles y restaurantes); una simpática pareja de franceses de viaje por el país;  Medhi y Notfi, les “barbudos” del hotel, musulmanes franceses muy practicantes y, en cuanto al secundo, predicador. Bellos encuentros que marcaron y adornaron una semana en una ciudad inmensa, sucia, irrespirable. Bonita sin embargo con sus montes ataviados con casotas de madera o casitas de tablas. Tana posee su estilo, su encanto… Pero agobia y yo sufoco. ¡Cuánto espero la ida para Tulear! No aguanto y desde el primer día de formación tengo impaciencia de encontrar a los alumnos del instituto Botokeky. Paciencia… Pero hay que llegar a Tulear primero…
Entonces llego, a las 9 y media de la mañana. Hace 31 grados… Y arriba, quemando el sol. Yasmine, mi compañera de trabajo, ya ha encontrado un alojamiento pero no me puede ayudar. Bueno pues. La víspera y en el avión me preparo psicológicamente a una llegada complicada y me pongo en modo guerrero: espabilarme a pesar de mi carga de 35 kg para encontrar el instituto, un hostal y, tal vez (hace falta soñar un poco) un eventual alojamiento. Odio estar cargada…
Apenas fuera del aeropuerto, los taxistas: “20 000, ¡es el precio!”. Sí claro… Me dirijo hacia el aparcamiento para encontrar otra solución. Me topo con Carole, una joven váhaseta que nos puede dejar al centro de la ciudad, gracias. Le pido que me deje en el restaurante l’Étoile de Mer, mi contacto en la ciudad. “Pero, se exclama Carole, ¡Sandrine no está! Se fue a Tana, ¡está enferma!”. Mierda, mala suerte para mí… Carole llama a Sandrine, sí sí, me esperaba, es verdad… Entonces Carole toma el relevo de su amiga y me acoge: me hace visitar cuartos de hoteles, una o dos casas para alquilar y, finalmente, me propone alojarme para esa noche (une gran casa de expatría súper cómoda, ¡no lo hago a propósito!). Perfecto. Dejo mis maletas en su casa y a medio día salimos juntas con su 4x4 fuera de la ciudad, dirección el Hôtel Bakuba a unos quince kilómetros. No tenía mi cámara y es una pena, pero aquí tienen la dirección para visualizar fotos. Un amor arquitectural y de tranquilidad, un remanso de paz en seno de la “selva” sur de Madagascar, con piscina, vista sobre el mar, la montaña, la paz y una cocina exquisita… Exactamente lo que necesitaba después de una semana en una ciudad engullidora. Al regresar, Carole me presenta a la mujer del Cónsul y a él mismo. Me acordaré de la anécdota de mi primer contacto con el cónsul, a través de su hijito de dos años y medio: “¿Dónde está papá? – ¡Hace caca!”. Sí, sí, hablamos del Cónsul…
Así que une gran suerte apenas llegada. La eficacia de una Buena Estrella super poderosa. Gracias.
¿Les cuento mi encuentro con el instituto?
Lunes, 6h30. Me presento al Director y asisto a su discurso hebdomadario del lunes frente al conjunto de los alumnos reunidos en el patio del colegio. Dos mil más o menos, todos bien rectos y aparcados. Él habla, encaramado sobre un estrado con un micrófono en la mano; yo lo observo desde lejos. Apenas escucho mi nombre cuando los profesores me empujan adelante, venga, ve, ¡te está llamando! Y en este instante oigo, veo y siento. Un tóner de aplausos y todas las miradas giradas hacia mí. Uh, ¡cuánto quisiera esconderme en un agujerito de ratoncito! Pero conservo la cabeza recta y miro a los alumnos en los ojos. Uh, ¡cuánto quisiera desparecer! Los aplausos me hacen vibrar y es como una star que subo el estrado, Yasmine conmigo. Vaya recepción… Seguro, ahora los alumnos saben quiénes somos. El Director nos presenta y nos da el micrófono. Discurso improvisado encaramada bien alto, en completa evidencia, discurso improvisado frente a dos mil cabezas con ojos azorados y sorprendidos. Tengo temblores en la barriga pero sonrío. Las palabras salen solas de mi boca, no reflexiono, no pienso. Tan sólo sonrío…


1 commentaire:

  1. C'est toujours un plaisir de te lire!!! Vite, la suite des aventures!!!! Rob, Rub et moi t'envoyons tout notre amour <3

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