Dimanche 12 janvier. Je suis dans l’avion pour Tulear. Je viens de passer une semaine avec les autres animateurs français à Antananarivo, la capitale de Madagascar. De belles rencontres à Tana, Samuel, le malgache spirituel qui m’a permis de trouvé un logement d’urgence (vive l’administration française qui ne peut tenir ses engagements…) chez Eric -un amateur de coach-surfing- et qui m’a permis de traverser, en toute sérénité, les bas-fonds de la capitale by night (cela change de l’univers wasa hôtels et grands restaus) ; un sympathique couple de français en voyage ; puis Medhi et Notfi, les "barbus" de l’hôtel, musulmans français très pratiquants et pour le second carrément prédicateur. De belles rencontres qui ont marqué et embelli une semaine dans une ville immense, sale, irrespirable. Jolie cependant avec ses collines parées de maison de bois ou de petites bicoques. Tana possède son style, son charme… Mais elle étouffe et je suffoque. Vivement le départ pour Tulear ! Je m’impatiente et il me tarde dès le premier jour de formation de rencontrer les élèves du lycée Botokeky. Patience… Il faut arriver à Tulear d’abord…
Alors j’arrive, à 9h30 dimanche matin. Il fait 31 degrés…
Yasmine, ma binôme, a trouvé un logement mais ne peut m’aider. Soit. La veille
et dans l’avion je me prépare psychologiquement à une arrivée pas évidente et
je me mets en mode "warrior" : me débrouiller malgré mon
chargement de 35kg pour trouver le lycée, une chambre d’hôtel et, peut-être (il
faut bien rêver un peu) un éventuel logement. Je déteste être chargée…
À peine sorties de l’aéroport les taximan :
« 20 000, c’est le prix ! ». Mouai… Je vais sur le parking
chercher un autre plan. Je tombe sur Carole, une jeune wasette qui peut nous
déposer au centre-ville, merci. Je demande à m’arrêter au restaurant l’Étoile
de Mer, mon contact sur place. « Mais, s’exclame Carole, Sandrine n’est
pas là ! Elle est à Tana, elle est malade ! » Mince, pas de
chance pour moi… Carole appelle Sandrine, oui, elle m’attendait c’est vrai…
Alors Carole relaye son amie et me prend sous son aile, me fait visiter de
petites chambres d’hôtels, une ou deux maison à louer pour, finalement, me
proposer de m’héberger pour la nuit (une grande maison d’expat tout confort, je
fais pas exprès !). Parfait. À midi elle m’embarque et nous sortons avec
son 4x4 de la ville, direction l’Hôtel Bakuba
à 15 km. Je n’ai pas pris de photos et c’est bien dommage, voici le lien pour
que vous en profitiez tout de même. Un petit bonheur architectural et de
tranquillité, un havre de paix au sein de la brousse sud malgache, avec
piscine, vue sur la mer, la montagne, la paix et une cuisine exquise…
Exactement ce qu’il me fallait après une semaine de ville engloutissante. Au
retour, présentation à la femme du consul et lui-même. Je retiendrai l’anecdote
de mon premier contact avec Monsieur le Consul, à travers son fils de 2 ans et
demi : « Il est où papa ? – Il fait caca ! » Oui
oui, on parle bien du consule…
Une grande chance donc dès mon arrivée. L’efficacité dune
Bonne Étoile surdimensionnée. Merci.
Je vous raconte ma rencontre avec le lycée ?
Lundi, 6h30. Je me présente à Mr le Proviseur puis assiste à
son discours hebdomadaire du lundi face aux élèves réunis dans la cours. Deux
milles environs, bien droits et bien rangés. Il parle juché sur une estrade
micro à la main et je l’observe de loin. J’entends à peine mon nom lorsque les
professeurs me pressent en avant, allez, vas-y, il t’appelle ! Et là,
j’entends, je vois et je ressens. Un tonnerre d’applaudissement et tous les
regards tournés vers ma personne. Oh que j’aimerais me cacher dans un trou de
petite souris ! Mais je garde la tête bien droite et regarde les élèves dans
les yeux. Oh que j’aimerais disparaître ! Les applaudissements me font
vibrer et c’est telle une star que je monte sur le podium, Yasmine me rejoint.
Quel accueil… C’est sûr, les élèves savent qui nous sommes désormais. Mr le
Proviseur nous présente puis nous tend le micro. Discours improvisé juchée bien
haut, bien en évidence, discours improvisé face à deux milles têtes de pipe aux
yeux hagards et surpris. J’ai le ventre qui tremble mais je souris. Les mots
sortent seuls de ma bouche, je ne réfléchis pas, je ne pense pas. Simplement,
je souris…
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Domingo, 12
de enero. Estoy en el avión para Tulear. Acabo de pasar una semana con los demás animadores franceses en
Anatananarivo, la capital de Madagascar. Bellos encuentros en Tana, Samuel, el malgache
espiritual que me hizo encontrar un alojamiento de urgencia (viva la
administración francesa incapaz de seguir sus compromisos…) en casa de Eric -un
aficionado de coach-surfing- y que me permitió atravesar, en toda serenidad,
los barrios de la capital by night (eso cambia del ambiente váhasete hoteles y
restaurantes); una simpática pareja de franceses de viaje por el país;
Medhi y Notfi, les “barbudos” del hotel, musulmanes franceses muy practicantes
y, en cuanto al secundo, predicador. Bellos encuentros que marcaron y adornaron
una semana en una ciudad inmensa, sucia, irrespirable. Bonita sin embargo con
sus montes ataviados con casotas de madera o casitas de tablas. Tana posee su
estilo, su encanto… Pero agobia y yo sufoco. ¡Cuánto espero la ida para Tulear!
No aguanto y desde el primer día de formación tengo impaciencia de encontrar a
los alumnos del instituto Botokeky. Paciencia… Pero hay que llegar a Tulear
primero…
Entonces llego, a las 9 y media de la mañana. Hace 31 grados… Y
arriba, quemando el sol. Yasmine, mi compañera de trabajo, ya ha encontrado un
alojamiento pero no me puede ayudar. Bueno pues. La víspera y en el avión me
preparo psicológicamente a una llegada complicada y me pongo en modo guerrero:
espabilarme a pesar de mi carga de 35 kg para encontrar el instituto, un hostal
y, tal vez (hace falta soñar un poco) un eventual alojamiento. Odio estar
cargada…
Apenas fuera del aeropuerto, los taxistas: “20 000, ¡es el
precio!”. Sí claro… Me dirijo hacia el aparcamiento para encontrar otra
solución. Me topo con Carole, una joven váhaseta
que nos puede dejar al centro de la ciudad, gracias. Le pido que me deje en el
restaurante l’Étoile de Mer, mi contacto en la ciudad. “Pero, se exclama
Carole, ¡Sandrine no está! Se fue a Tana, ¡está enferma!”. Mierda, mala suerte
para mí… Carole llama a Sandrine, sí sí, me esperaba, es verdad… Entonces
Carole toma el relevo de su amiga y me acoge: me hace visitar cuartos de
hoteles, una o dos casas para alquilar y, finalmente, me propone alojarme para
esa noche (une gran casa de expatría súper cómoda, ¡no lo hago a propósito!). Perfecto. Dejo mis maletas en
su casa y a medio día salimos juntas con su 4x4 fuera de la ciudad, dirección
el Hôtel Bakuba a unos quince
kilómetros. No tenía mi cámara y es una pena, pero aquí tienen la dirección
para visualizar fotos. Un amor arquitectural y de tranquilidad, un remanso de
paz en seno de la “selva” sur de Madagascar, con piscina, vista sobre el mar,
la montaña, la paz y una cocina exquisita… Exactamente lo que necesitaba
después de una semana en una ciudad engullidora. Al regresar, Carole me
presenta a la mujer del Cónsul y a él mismo. Me acordaré de la anécdota de mi
primer contacto con el cónsul, a través de su hijito de dos años y medio:
“¿Dónde está papá? – ¡Hace caca!”. Sí, sí, hablamos del Cónsul…
Así que une gran suerte apenas llegada. La eficacia de una Buena
Estrella super poderosa. Gracias.
¿Les cuento mi encuentro con el instituto?
Lunes, 6h30. Me presento al Director y asisto a su discurso
hebdomadario del lunes frente al conjunto de los alumnos reunidos en el patio
del colegio. Dos mil más o menos, todos bien rectos y aparcados. Él habla,
encaramado sobre un estrado con un micrófono en la mano; yo lo observo desde
lejos. Apenas escucho mi nombre cuando los profesores me empujan adelante,
venga, ve, ¡te está llamando! Y en este instante oigo, veo y siento. Un tóner
de aplausos y todas las miradas giradas hacia mí. Uh, ¡cuánto quisiera
esconderme en un agujerito de ratoncito! Pero conservo la cabeza recta y miro a
los alumnos en los ojos. Uh, ¡cuánto quisiera desparecer! Los aplausos me hacen
vibrar y es como una star que subo el estrado, Yasmine conmigo. Vaya recepción…
Seguro, ahora los alumnos saben quiénes somos. El Director nos presenta y nos
da el micrófono. Discurso improvisado encaramada bien alto, en completa
evidencia, discurso improvisado frente a dos mil cabezas con ojos azorados y
sorprendidos. Tengo temblores en la barriga pero sonrío. Las palabras salen
solas de mi boca, no reflexiono, no pienso. Tan sólo sonrío…
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19 janv. 2014
Une vagabonde s'installe à Tulear, Madagascar
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C'est toujours un plaisir de te lire!!! Vite, la suite des aventures!!!! Rob, Rub et moi t'envoyons tout notre amour <3
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